Appelée Zenn («Zero Emission No Noise»), la voiture, qui est assemblée à Saint-Jérôme, peut atteindre une vitesse maximale de 40 kilomètres. Elle dispose d'une autonomie de 80 kilomètres l'été et de 40 kilomètres l'hiver.
«Ce projet est taillé sur mesure pour nous et rejoint entièrement notre vision écologique. En plus d’être économique, la voiture est assemblée au Québec et utilise l’électricité, une énergie propre», a dit Hugues Philippin, le propriétaire du restaurant Chic Alors, au journal Québec Hebdo (7 mars). Il dit envisager l'achat de d'autres voitures similaires, au coût de 18,000$ chacune.
En raison de sa vitesse limitée à 40 km, le véhicule Zenn est limité aux routes dont la vitesse ne dépasse pas 50 km.
Jusqu'à présent, on ne trouve que six Zenn au Québec. Deux arrondissements montréalais, soit celui Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce en octobre et celui du Plateau-Mont-Royal en février, ont décidé d'en acheter une chacune. Un conseiller du Plateau, Richard Bergeron, s'y était opposé sous prétexte que le véhicule n'a de québécois que le nom. «La valeur ajoutée au Québec est de moins de 1%», avait-il dit lors de la réunion du conseil d'arrondissement tenue le 2 février, en précisant que le châssis vient de France, le moteur des États-Unis et les batteries de Chine. Récemment nommé à la tête de la Société de transport de Montréal et écologiste convaincu, le conseiller du Plateau Michel Labrecque avait alors rétorqué qu'il s'agissait, par cette action, «de montrer au gouvernement du Québec qu'on se sert d'un véhicule électrique». «On a forcé la main à Québec pour pouvoir utiliser ce type de véhicule, maintenant, il faut bien qu'on s'en serve», avait-il dit, comme le rapportait le journal Le VM Ville-Marie, Vieux-Montréal (5 février).
Lors de son dernier trimestre terminé en décembre, Zenn Motor a affiché une perte de 1,8M$ ou 0,05$ par action et des revenus de 545 000$, en baisse de 39% par rapport à la période correspondante de l'année précédente. La société de Toronto avait alors justifié ces piètres résultts par les effets d'un conflit de travail chez un fournisseur, ce qui avait bloqué l'assemblage des voitures à Saint-Jérôme de la mi-septembre à la mi-décembre.
