La minière Xstrata Nickel Mine Raglan injectera 350,000$ dans une étude universitaire qui mesurera l'impact des changements climatiques sur les caribous migrateurs du Québec et du Labrador.
«Ici, au sud, quatre degrés de plus, cela n’influencera pas tellement notre vie, sauf que, pour cet animal unique qui a besoin de se déplacer dans ses grandes migrations, cela peut faire la différence, notamment en ce qui a trait à la glace sur les grands plans d’eau. Il en a besoin pour les traverser et atteindre des sites de nourriture essentiels. Le développement minier qui se fait de plus en plus rapidement dans le nord peut avoir des incidences sur le parcours habituel de ses migrations», estime le professeur Steeve Côté, de l’Université Laval, qui mènera la recherche.
«Nous sommes sans doute la toute première entreprise au Québec à attester de sa progression, à en expérimenter ses impacts tout en recueillant les témoignages d’Inuits oeuvrant et travaillant à notre mine», a dit Joël Pagé, directeur du développement durable chez Xstrata Nickel Mine Raglan.
S'étalant sur une période de cinq ans, la recherche du professeur Steeve Côté s'inscrit dans le cadre du Réseau de centres d’excellences ArcticNet. Le Conseil de recherche en sciences naturelles et génie du Canada contribue à la recherche à la hauteur de 750 000$. Les autres contributeurs sont l’Université de Sherbrooke, le ministère des Ressources naturelles et de la faune, Hydro-Québec, First Air, la Société Makivik, la Fédération des pourvoiries du Québec et la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs. Biologiste de formation, Steeve Côté est titulaire de la Chaire de recherche industrielle CRSNG-Produits forestiers Anticosti.
Quatrième producteur de nickel en importance au monde, Xstrata Nickel emploie 600 à 700 personnes à la mine Raglan du Nunavik, qui est située à 1,540 kilomètres au nord de Rouyn-Noranda. L'entreprise compte environ 12% d'employés Inuits à Raglan, et compte dépasser le cap des 15%.
Aires protégées
La connaissance du caribou souffre de nombreuses carences, au point où il n'existe pas de consensus sur le nombre de caribous vivant sur le territoire québécois.
Des groupes écologistes tels Nature Québec et la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) réclament des aires protégées dans le Nord-du-Québec, afin d'assurer la survie d'une espèce qualifiée de menacée.
