Une analyse de l'industrie canadienne du plastique montre que le secteur de la production éclipse celui qui tente de recycler ces produits, et que l'élimination des déchets plastiques nécessitera des «changements radicaux».
Le rapport, réalisé par les sociétés de conseil Deloitte et ChemInfo Services, a été commandé par le ministère fédéral de l' Environnement et du Changement climatique pour orienter son plan visant à réduire à zéro les déchets de plastique du pays.
Le rapport a constaté que l'industrie de la fabrication de matières plastiques est un moteur économique important au Canada. En 2017, ses ventes de résines et de produits en plastique ont totalisé 35 milliards $ et représentent environ 93 000 emplois dans plus de 1900 entreprises.
À titre de comparaison, il y avait moins d'une douzaine d'entreprises de recyclage employant environ 500 personnes et générant des revenus d'environ 350 millions $.
En 2016, 3,3 millions de tonnes de plastique ont été jetées à la poubelle, soit 12 fois plus que le plastique recyclé. Une petite quantité de plastique est brûlée comme source d'énergie dans cinq usines canadiennes de valorisation des déchets. Près de 90 pour cent du plastique recyclé au Canada provient d'emballages.
L'analyse indique généralement qu'il est plus économique et plus facile de produire du nouveau plastique, de l'utiliser et de le jeter ensuite que de le recycler, le réutiliser ou le réparer. Les normes volontaires relatives au contenu des produits en plastique et aux additifs tels que les colles et les étiquettes entraînent un manque de constance dans les matériaux plastiques disponibles pour le recyclage. Cela augmente les coûts pour le recyclage.