L'industrie québécoise des pâtes et papiers, qui chancelle sous l'effet des fermetures et des arrêts de production de moulins et d'usines, pourrait trouver une seconde jeunesse grâce à des papiers plus écologiques et à des papiers recyclés. Mais à une condition : que l'industrie et les gouvernements se saisissent rapidement de cette occasion de se réinventer.
Préparé par la société-conseil ÉcoInitiatives, le rapport intitulé L'industrie papetière nord-américaine à l’aube du changement: Pour des modèles industriels viables voit la planche de salut de l'industrie dans l'adoption de procédés environnementaux pour l’ensemble de la chaîne de fabrication, de l’arbre à la feuille imprimée.
«Il n’y a aucune raison pour que l’industrie québécoise des pâtes et papiers ne s’inspire pas du secteur automobile en produisant un produit plus vert», dit la porte-parole d’ÉcoInitiatives, Josée Breton. Cette société-conseil affirme qu'il faudrait 550 000 tonnes métriques additionnelles de papiers recyclés ou faits de résidus de cultures agricoles afin de répondre à la demande des entreprises qui "collaborent" avec elle.
Selon ÉcoInitiatives, il faudrait augmenter la capacité de production du papier recyclé afin d’approvisionner les acheteurs de papiers, de même qu'améliorer la collecte de déchets et augmenter la capacité des installations de désencrage. Il faudrait également que les éditeurs et imprimeurs favorisent l'utilisation de papiers 100% recyclés, fabriqués localement. ÉcoInitiatives se veut le plus important groupe de promotion des pratiques d'édition écologiques d'Amérique du Nord.
