Certes, la table d'imposition applicable aux États-Unis est plus avantageuse qu'au Québec. Elle s'étend de 10 % à 39,6 %, tandis que la table d'impôt combinée des gouvernements fédéral et provincial varie de 12,53 % à 49,97 %. De plus, le niveau maximum d'imposition s'applique au Québec à partir d'un revenu de 135 000 $, tandis que l'équivalent américain s'applique à compter d'un revenu par ménage de 450 000 $ US.
Le hic, prévient M. Levy, est qu'à la différence du Canada, l'impôt américain vise l'ensemble des revenus d'une personne dans le monde, que ces revenus proviennent des États-Unis, du Canada ou d'ailleurs ! Au Canada, même si l'ensemble des revenus d'une personne doit être déclaré, seuls les revenus engrangés sur son territoire sont imposés par les gouvernements provincial et fédéral.
Autre particularité : à la différence du Canada, les épargnes des contribuables, placés dans un REER, un CELI, ou tout autre instrument de placement en vue de la retraite, ne peuvent permettre de réduire d'office le montant du revenu imposable. La production du formulaire 8891 est nécessaire, dit M. Levy.
Enfin, la taxe dite de départ du Canada «peut être dévastatrice», affirme M. Levy. Cette dernière s'applique à la valeur de l'ensemble des actifs imposables d'une personne au Canada (entreprise, portefeuille d'investissement, etc.), à l'exclusion de ses actifs immobiliers. «C'est l'équivalent d'une taxe déguisée sur le gain en capital», estime M. Levy. Du total, les Canadiens sont exemptés de la moitié de la valeur des actifs et sont imposés sur l'autre moitié à la hauteur de leur taux de taxation marginal pour l'année en question.