«En début d'année, l'économie canadienne ressemblait à une équipe de hockey dont la plupart des joueurs connaissaient une phase de léthargie. Cet été, les joueurs de l'équipe ont commencé à se replacer », indique dans ses perspectives économiques provinciales Sébastien Lavoie, économiste chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

Les plans de relance mis en place par les gouvernements provinciaux auraient donc porté fruit.

La plupart des régions, Québec inclus, ont eu droit à une recrudescence de l'activité dans le marché immobilier de la revente et à un certain regain de vie sur le plan des dépenses de consommation.

Fin du «consumérisme excessif» des États-Unis

Aussi, la récession est terminée au sud de la frontière. Mais l'économie américaine ne retrouvera pas son aplomb d'avant. La reprise s’y annonce «lente et irrégulière», indique Sébastien Lavoie. Cela devrait se traduire par une reprise modeste pour bien des provinces en 2010.

À titre d’exemple, le secteur extérieur manufacturier dans le centre du pays, ne retournera pas «à la normale» en raison du rééquilibrage de la demande mondiale, note l’économiste. Plusieurs exportateurs québécois et ontariens ne pourront plus compter sur la bonne vieille recette du « consumérisme excessif » des Américains et d'une faible devise.

Parmi les points positifs à relever, les projets d'investissement privés et publics devraient être plus nombreux au cours de la prochaine année. La meilleure tenue du marché du travail et de l'habitation au Québec par rapport à son voisin ontarien permettra à la province de faire un peu mieux que son voisin pour l'ensemble de 2010.

Sébastien Lavoie note toutefois qu’il y a eu une légère recrudescence de la production automobile à la fin de l'été, ce qui signifie que l'Ontario entreprendra son cycle de reprise un peu plus tôt que la plupart des provinces, dont le Québec.

Néanmoins, les pertes d'emplois de qualité continueront à peser lourd sur la santé financière des Ontariens l'an prochain, de sorte que l'expansion économique s'annonce dans l'ensemble mitigée.