À quelques jours du Sommet sur les changements climatiques de Copenhague, le gouvernement du Québec annonce qu'il désire réduire de 20% sous les niveaux de 1990 les émissions de gaz à effet de serre de la province, et cela d'ici 2020. Un objectif pour le moins ambitieux.
En désirant réduire de 20% ses émissions, le Québec se dote d'une cible comparable à celle de l'Union européenne. Le pourcentage de réduction sera modulé selon les secteurs d'activités en fonction de leur potentiel de réduction, de la compétitivité internationale, des technologies disponibles et des mesures de transition requises.
Prenant la parole devant le Conseil des relations internationales de Montréal, le premier ministre Jean Charest a souligné que le Québec devrait, à terme, émettre l'équivalent de huit tonnes de gaz à effet de serre par habitant, comparativement à neuf tonnes pour l'Europe.
Le Québec détient actuellement le meilleur bilan au Canada en ce qui concerne les émissions de GES, soit environ onze tonnes par habitant, ce qui équivaut à la moitié de la moyenne canadienne. Près de 95% de l'électricité consommé provient de la province provient de l'hrydroélectricité. S'il réduit de 20% ses émissions d'ici 2020, la province aura le plus faible taux d'émission par habitant en Amérique du Nord.
Jean Charest a par ailleurs admis que l'atteinte d'une telle cible demandera des efforts importants, non seulement aux entreprises, mais bien de l'ensemble de la société québécoise : «Il s'agit d'une cible très ambitieuse pour un État dont 48 % du bilan énergétique global provient déjà de sources d'énergie renouvelable.»
D'autres détails suivront...
