Après avoir convaincu les décideurs municipaux de Laval d'empêcher de futurs développements résidentiels sur un archipel convoité, des défenseurs de la nature proposent un projet de mise en valeur axé sur l'écotourisme.
Longtemps convoité par des promoteurs immobiliers, l'archipel Saint-François comporte trois îles, d'une grandeur totale de 200 hectares. Elles se situent près de Terrebonne. L'organisme appelé Sauvons nos trois grandes îles, qui est à l'origine d'une pétition pour en modifier le zonage afin d'en interdire le développement résidentiel, propose la création d'un statut d'aire protégée. L'île aux Vaches, une des trois îles en cause, serait reliée à la Route verte empruntée par les cyclistes de la Rive Nord de Montréal. «En plus des sentiers de marche et de vélo, de ski de fond, de raquette et de patinage sur sentiers glacés, les activités devraient être limitées aux activités d'observation, d'interprétation et de contemplation», dit l'organisme. Une portion de ce territoire serait également enrichi d'aires de pique-nique.
«Il faut maintenant travailler à un plan d'acquisition et penser à un montage financier», a dit la porte-parole du groupe, Huguette Larochelle.
L'automne dernier, Sauvons nos trois grandes îles avait initié une pétition de 25 000 signatures réclamant l'abolition d'un règlement de zonage qui permettait, jusque là, des développements domiciliaires à venir au sein de cet archipel. Fin février, le règlement a été abrogé par le conseil municipal. Le directeur général du Conseil régional de l'environnement de Laval, Guy Garand, avait alors parlé d'une «grande victoire pour les environnementalistes, particulièrement pour l'organisme Sauvons nos trois grandes îles, qui a fait tout le travail». Cela constituait, avait-il affirmé, «la preuve que lorsque les citoyens se mobilisent, on peut renverser la vapeur».