Le Canada fait front commun avec le Japon et l'Australie pour empêcher la communauté internationale de fixer une cible globale de réduction des émissions de gaz à effet de serre, qu'ils jugent trop ambitieuse.
C'est ce qu'a appris le quotidien La Presse, hier à Poznan, en Pologne, où se déroule la Conférence sur le climat jusqu'au 12 décembre. Cette conférence prépare l'entente internationale qui fera suite au protocole de Kyoto. C'est lors d'une conférence à huis clos, samedi, que le trio formé du Canada, du Japon et de l'Australie a exigé le retrait d'un des 15 paragraphes du document de négociation sur cette entente.Ce paragraphe vise un réduction des émissions de GES des pays riches de 25 à 40 % d'ici 2020, sous leur niveau de 1990. "Ces trois pays s'étaient pourtant dits d'accord sur cet objectif l'an dernier (lors de la conférence de Bali), a fait remarquer un négociateur, sous le couvert de l'anonymat. Si ce paragraphe disparaît d'ici vendredi, ce sera donc un énorme pas en arrière."
Brice Lalonde, chef de la délégation française et de l'Union européenne, a confirme que "certains pays, dont le Canada", s'opposent à la fourchette de réduction 25-40 %, bien que celle-ci ait été fixée par le GIEC, le réputé groupe de scientifiques du climat rattaché à l'ONU.
Le Japon, appuyé par le Canada, aurait proposé d'assouplir l'année de référence à partir de laquelle on mesure la réduction des GES. En entrevue, Brice Lalonde a dit que l'Union européenne a une "flexibilité sur l'année de référence, du moment que les efforts (de chaque pays) sont comparables".
Pour aller plus loin :
http://www.cyberpresse.ca/environnement/politique-verte/200812/09/01-808684-le-canada-se-joint-aux-rebelles.php
