Le Conseil du patronat du Québec presse les gouvernements de régler les problèmes qui s'accumulent au pont Champlain et, maintenant, à l'échangeur Turcot.
Le président du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval, rapporte que ses membres lui parlent fréquemment de ces problèmes de transport, qui peuvent nuire à la productivité, aux coûts d'exploitation et à l'efficacité d'une entreprise.
Les infrastructures de transport sont stratégiques pour le développement économique en général, rappelle-t-il.
L'échangeur Turcot et le pont Champlain, "ce ne sont pas que des voies de transport ou de carrefour pour une région donnée. Ça fait partie du système d'artères principales pour l'ensemble de l'économie", a plaidé le président du CPQ, qui représente de grandes entreprises de transport par camion, sans compter d'innombrables entreprises qui dépendent du commerce interurbain, interprovincial, américain et de leurs livraisons.
"Il est important que ces investissements soient non seulement mis en chantier, mais réalisés le plus rapidement possible. Pour nous, la question, ce n'est pas de savoir s'ils doivent se réaliser, mais quand. Et ce quand-là doit être le plus rapidement possible", a plaidé M. Dorval.
Il ne prône toutefois pas la précipitation à tous crins. Ces problèmes d'infrastructures routières névralgiques doivent être réglés, "mais cependant d'une façon qui soit responsable et durable pour la société également". Des mesures de mitigation de la circulation doivent donc être adoptées, de même qu'un budget réaliste et un échéancier raisonnable.
Le CPQ tenait lundi à Montréal l'assemblée générale de ses membres et c'est à cette occasion qu'il a rencontré la presse pour faire part de ses préoccupations.
Il en a profité pour annoncer qu'il lancerait cet automne sa "Campagne de l'audace". Cette campagne vise justement à inciter les entreprises privées à investir au Québec, à se développer, après que les gouvernements eurent fait leur part durant la récession économique pour relancer l'investissement par les infrastructures.
La campagne, lancée à la fin de septembre, doit durer plusieurs années. Une vingtaine de chefs d'entreprises viendront alors livrer leur témoignage sur le capital humain, financier, technologique ou social, afin d'inciter d'autres entreprises à "contribuer davantage à la prospérité collective".