Afin de dissuader les véhicules d'entrer dans les grandes villes, des écologistes réclament la mise en place de péages urbains. Est-ce une bonne idée?
Existant á Londres, Stockholm et Singapour, la mesure en est á ses premiers pas en France. Les villes de plus de 300,000 habitants, soit Paris, Lyon, Marseille et Toulouse, pourront tester ce dispositif au cours des prochaines années. Mais la mesure ne suscite pas beaucoup d'enthousiasme.
Selon une recherche du Centre d'analyse stratégique de France, les péages urbains ont abaissé de 15% la circulation à Londres depuis 2003, d'entre 10% et 15% à Stockholm et de plus de 75% à Singapour. Les transports collectifs sont davantage fréquentés, soit d'environ 5% à Stockholm et il en résulte une réduction de 15% des émissions de CO2 dans l'air de Londres. Le Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques, également de France, en arrive à des résultats similaires dans son étude intitulée Péages urbains, permettre leur expérimentation en France.
Ces résultats se heurtent cependant à la question sociale: cette mesure est vue comme étant susceptible d'accroitre la ségrégation sociale en ne permettant qu'aux automobilistes les plus fortunés de fréquenter les centres-villes.
C'est pourquoi la majorité des maires de France y est hostile, comme le constatait dernièrement le journal Le Monde.
