Du moins en France, pays de réglementations, où la tradition colbertienne reste vivante, pour le plus grand bonheur des consommateurs.
Les publicitaires de France ne pouront plus verdir leurs créations à loisir, par exemple, en transformant un avion en oiseau ou en ... le peinturant en vert. Ils ne pourront pas, non plus, afficher des slogans de type «Votre voiture = Zéro CO2».
L'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a rédigé de nouvelles règles de déontologie publicitaire relatives au développement durable. Cette approche, souligne l'organisme, «dote la France d’un texte sans équivalent en Europe», et sûrement, pourrions-nous ajouter, à travers le monde.
Ce qui change
Les nouvelles règles déontologiques intègrent la notion des cycles de vie. Par exemple, si un produit est présenté comme plus écologique parce qu’il intègre des pièces recyclables, le message ne devra pas laisser croire que le produit présente des plus-values écologiques au niveau de sa phase de consommation.
Les auto-déclarations environnementales seront encadrées, que ce soit par rapport aux logos ou aux slogans. Ainsi, un annonceur ayant développé une fondation en faveur de la protection des fonds marins ne pourra pas en tirer argument pour dire que ses produits issus de la mer procèdent d’une pêche durable.
Finalement, les publicités devront observer un principe de non dévalorisation de la gravité des enjeux liés au développement durable. Par exemple, les publicités qui relativiseraient la gravité de la problématique du réchauffement climatique seront exclues.
En savoir plus: http://www.arpp-pub.org/IMG/pdf/RecoDDJuin09.pdf.
