Occupons Montréal: le message se rend-il ?

Publié le 27/10/2011 à 13:54, mis à jour le 27/10/2011 à 17:36

Occupons Montréal: le message se rend-il ?

Publié le 27/10/2011 à 13:54, mis à jour le 27/10/2011 à 17:36

Par Mathieu Lavallée

Photo : Mathieu Lavallée, LesAffaires.com

Le mercure a beau descendre, l’ardeur des indignés d’Occupons Montréal ne faiblit pas.

Pourtant, bien que le mouvement prend de l'ampleur, son message ne porte pas comme il le souhaiterait. « Le mouvement soulève plus de questions qu'il ne propose des solutions », concède un des occupants.

« Bien des personnes ne saisissent pas tout à fait les fondements du mouvement des indignés », constate pour sa part Olivier Grondin, qui campe au square Victoria depuis le tout début, le 15 octobre.

Tous deux sont d'avis que le message des indignés ne se rend pas jusqu'aux décideurs, occupés à soutenir une reprise économique précaire. Heureusement, l'appui de la population ne se dément pas, rétorquent les occupants que nous avons rencontrés.

« Nous avons toujours un bon accueil avec les gens que nous approchons dans la rue », confie Olivier Grondin. Il retrouve cet appui même auprès des hommes et des femmes d’affaires du quartier, a ajouté l'étudiant en sociologie.

Ce dernier ne se décourage pas pour autant. « Le cœur de l’occupation, ce ne sont pas les camps de Montréal ou de Wall Street, c’est dans notre idéologie d’hyperdémocratie (NDLR : une logique participative laissant place aux initiatives personnelles et où tout s’organise même sans qu’il y ait de dirigeant formel). L’hyperdémocratie, c’est aussi un test, nous devenons le premier modèle. Mais c’est comme une traînée de poudre. Lorsqu’elle est en feu, elle ne s’arrête pas. Si nous sommes stoppés, nous allons commencer autre chose ».

En attendant, les occupants du square Victoria doivent trouver plus d’espace et se préparer à l’hiver qui approche. Déjà, tous les espaces gazonnés de la place publique sont occupés par les tentes abritant les 300 personnes dormant sur place chaque soir.

La ville leur a refusé d’occuper la Place Jean-Paul Riopelle, située en face du siège social de la Caisse de dépôt et placement du Québec, nous ont indiqué plusieurs sources dans le camp. Quant à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), qui possède un terrain gazonné en face du square, elle a clairement indiqué à l’aide d’une affiche que le camping y est interdit.

Quant aux rigueurs de l’hiver, « les craintes viennent surtout de l’extérieur du camp », a souligné Olivier Grondin. Des projets pour monter des yourtes ou des tipis, des abris temporaires permettant de mieux résister au froid et qu’il est possible de chauffer, sont sur la planche à dessein. Déjà, une première yourte a été installée dans la section nord du square Victoria.

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