À partir de 2019, en Europe, tous les nouveaux bâtiments construits ou faisant l'objet d'une rénovation importante devront être «zéro énergie».
C'est ce qu'a décidé le Parlement européen. Cela signifie que les nouveaux immeubles devront produire autant d'énergie qu'il en consommeront.La question qui tue: afin de respecter l'objectif, devra-t-on recourir aux aides publiques? Selon un rapport du Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBSCD) intitulé Energy Efficiency in Buildings, Transforming the Market, il faurait investir pas moins de 400 G$ par an afin que le parc immobilier mondial emprunte la voie de la «révolution énergétique. Si l'on considère l'objectif «zéro énergie», il semble bien que les rendements sur les investissements ne se justifient pas d'un point de vue strictement économique. L'Etat pourrait donc être appelé à prendre une responsabilité importante, que ce soit par des subventions ou des crédits d'impôts.
La neutralité énergétique ne va pas de soi, car elle coûte cher pour les bâtisses existantes. Dans un pays favorisé par la nature comme la France, chaque famille devrait investir de 50,000$ à 70,000$ pour produire autant d'énergie que nécessaire pour se chauffer, indique le rapport du WBSCD, cité par le journal suisse Le Temps. Ce qui signifie que si chaque famille paie 2,000$ par année pour se chauffer, elle devra alors patienter au moins 25 ans avant de rentabiliser son investissement. Et l'on parle, soulignons-le, d'un pays bien tempéré.
