«Et de toute manière, s’il y en a qui croient qu’on fait la passe, je suis prêt à leur laisser ma place. J’ai plus l’impression que je suis en train de m’appauvrir que de m’enrichir en ce moment. Même en construisant plus de logements que prévu, il faudra être plus performant que tout le monde pour être rentables. Ce n’est pas évident», a-t-il plaidé.
Le Massif de Charlevoix n’est pas encore fixé sur le type d’habitations qu’il va construire dans la montagne. En début de semaine, il a fait parvenir un questionnaire à ses abonnés pour sonder leurs désirs. Condotels, chalets, ski in/ski out, auberge : tout est sur la table. Mais Daniel Gauthier a réaffirmé sa volonté de développer en respectant la nature et les paysages de la région, en coupant le moins d’arbres possible.
Il a rappelé également son besoin de recevoir l’appui de la population, sans quoi il n’allait pas développer lui-même la montagne.
«On est vite mis au bûcher quand des gens pensent que quelque chose n’est pas correct. Vous connaissez ma situation financière : je n’ai pas besoin de ce projet pour vivre, je le fais pour la montagne, pour la région. Mais si à la moindre erreur je suis lapidé, ça décourage.»
À ceux qui craignaient que le Massif garde tous les skieurs en hébergement sur son site, Daniel Gauthier a indiqué que 2000 unités de logement étaient nécessaires autour de la montagne et que s’il en prend 1000 pour lui, il en reste la moitié pour les autres promoteurs.