Le dernier-né d'Apple, l'iPad, représente «un effroyable gaspillage de matières premières», notamment de «terres rares», un ensemble d'éléments métalliques nécessaires à nombres d'applications informatiques, dénonce l'ONG des Amis de la Terre.
L'association écologiste française rapporte que les terres rares ne se présentent jamais à l'état pur ni en gisements très concentrés, c'est pourquoi elles doivent être séparées d'autres minerais. Une opération lourde d'impacts toxiques, selon Aloys Ligault, chargé de campagne sur la responsabilité sociale et environnementale aux Amis de la Terre.
«Autour des usines chinoises, les déchets radioactifs de roches s'accumulent, les vapeurs de soufre, de fluor imprègnent l'air et les rejets de métaux lourds polluent les rivières. Les populations locales payent un lourd tribut à notre croissance prétendument "verte" et à notre frénésie de nouvelles technologies», soutient M. Ligault, par voie de communiqué.
Plus de 95 % de la production mondiale de ces éléments est extraite des mines chinoises, «dans des conditions environnementales et sociales désastreuses», selon l'ONG.
Du gaspillage
«L'iPad, emblématique de notre société du gaspillage, est programmé pour devenir très rapidement obsolète», reproche Annelaure Wittmann, de la campagne déchets des Amis de la Terre.
Comme la batterie est soudée à l'appareil, une fois en panne, celui-ci ne sera donc pas réparable, explique Mme Wittmann. Au final, la durée de vie de l'iPad sera celle de sa batterie, qui pour l'iPhone se révèle être de deux ans. L'association déplore que malgré leur petite taille, ces objets, accumulés, encombrent vite les décharges et les incinérateurs.
