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L’indice des prix à la consommation est en recul de 0,9% en septembre par rapport à la même période l’an dernier, en grande partie en raison de la baisse du prix du pétrole et d’autres produits énergétiques.
C’est ce que révèle Statistique Canada ce matin dans sa dernière enquête visant à établir le niveau d’inflation au pays. En septembre, les consommateurs canadiens ont payé 23% moins cher à la pompe qu’un an plus tôt, note l’organisme fédéral. Sans la baisse des prix de l’énergie, l’IPC aurait cependant augmenté de 1,3% au cours du mois.
Ce recul de l’IPC fait suite à un autre recul de 0,8% enregistré au mois d’août. En fait, il s'agit d'une quatrième baisse consécutive mensuelle de l'IPC, ce qui est du jamais vu depuis le début des années 50.
Plus cher pour manger
L'énergie coûte moins cher, mais les aliments, eux, poussent à la hausse les prix. En septembre, leur prix a augmenté de 2,8%, ce qui représente la principale pression à la hausse sur l’IPC, indique Statistique Canada.
Les dépenses courantes, l’ameublement et l’équipement du ménage (+ 2,2%), de même que la santé et les soins personnels (+ 3,9%) affichent aussi des prix en hausse.
Pas de surprise
Pour l’économiste Benoît Durocher, du Mouvement Desjardins, les chiffres dévoilés ce matin ne représentent pas une grosse surprise : « Souvenons-nous que l’essence était à un sommet en août l’an dernier. Dans ce contexte, ce n’est pas surprenant ni inquiétant de voir un peu de déflation à ce moment-ci. »
Pour M. Durocher, la tendance à la baisse de l’IPC devrait s’achever dès le mois prochain, à mesure qu’on compare les prix actuels de l’essence aux prix de l’énergie plus normaux observés à l’automne 2008.
Les taux devraient rester bas
La faible inflation pourrait permettre à la Banque du Canada de maintenir ses taux d'intérêt bas pendant encore quelque temps, de manière à stimuler la reprise économique. L'indice de référence de la Banque du Canada, qui exclut notamment les variations des prix de l'énergie, est en hausse de 1,5% au cours de la période de 12 mois terminée en septembre, en deçà de la cible d'inflation de 2% de la Banque du Canada.
« On peut penser que ça va conforter la Banque dans sa promesse de ne pas faire remonter les taux d’ici la mi-2010 », pronostique M. Durocher.
