Les syndicats britanniques promettent un été chaud, dont l'appel à la grève jeudi des quelque 750 000 salariés du secteur public doit donner le départ. Le gouvernement, lui, compte sur les vacances et la résignation pour désamorcer la colère contre l'austérité budgétaire.
Des perturbations étaient notamment attendues dans les ports, établissements scolaires et tribunaux jeudi, tandis que les aéroports, dont Heathrow, déclaraient la situation globalement normale.
Des milliers de personnes ont manifesté à Londres et dans d'autres villes du royaume et 11 000 écoles étaient complètement ou partiellement fermées, selon le gouvernement. Des incidents ont opposé des contestataires anti-capitalisme à la police, qui a arrêté 24 personnes.
La journée de jeudi faisait figure de test pour les syndicats comme pour le gouvernement conservateur, qui a décidé de réduire les dépenses publiques de 80 milliards de livres sur cinq ans.
Le plan d'austérité prévoit entre autres la suppression de quelque 500 000 emplois publics et une baisse importante des prestations sociales. En outre, l'âge de la retraite sera repoussé de 65 à 66 ans d'ici 2020, soit quatre ans plus tôt que prévu, ce qui représente une économie potentielle de 5 milliards de livres.
Le gouvernement de David Cameron affirme que ces mesures sont indispensables pour réduire l'énorme déficit de la Grande-Bretagne, encore creusé par les milliards consacrés au sauvetage des banques.