Les manufacturiers inquiets de la baisse du PIB du Québec

Publié le 18/07/2013 à 15:12, mis à jour le 18/07/2013 à 15:53

Les manufacturiers inquiets de la baisse du PIB du Québec

Publié le 18/07/2013 à 15:12, mis à jour le 18/07/2013 à 15:53

Par Suzanne Dansereau

Une baisse inquiétante dans la production manufacturière, le ralentissement dans la construction et l’affaiblissement du secteur minier expliquent pourquoi le produit intérieur brut (PIB) du Québec a baissé deux mois consécutifs en 2013. Les représentants du secteur sonnent l’alarme et pressent Québec d’agir.

Le PIB a reculé de 0,2% en mars et de 0,1% en avril, selon les derniers chiffres de l’Institut de la statistique du Québec publiés le 18 juillet. Ainsi, l’activité de l’ensemble des industries au Québec est passée de 306,6 G$ à 306 G$ en mars et ensuite à 305,6 G$ en avril.

« Le recul des mises en chantier de logements depuis janvier nous avait préparés à la perte de vitesse de la construction, commente Marc Pinsonneault, économiste chez Financière Banque Nationale (FBN). Mais pour ce qui est de la production manufacturière, on espérait que le bond de février serait durable. Cet espoir s’est évanoui ».

Selon les chiffres de l’ISQ, la production dans huit des 19 grandes industries manufacturières a diminué de 1,7 % en avril. Elle avait baissé de 0,8 % en mars. Le recul d'avril représente la huitième baisse au cours des douze derniers mois.

Depuis le sommet d’après la récession au deuxième trimestre 2010, la production manufacturière au Québec a reculé de de 4,3 %, alors qu’elle a cru de 2,1 % en Ontario et de 2 % dans l’ensemble du Canada.

« On a de bonnes raisons d’être pessimistes, dit Audrey Azoulay, économiste chez les Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MQA). Juste dans le secteur de la transformation des métaux, l’activité au Québec a chuté de près de 500 M$ en un seul mois, signale-t-elle. Et quand des entreprises comme Rio Tinto Fer et Titane font des mises à pieds importantes, cela veut dire qu’ils ne voient pas approcher la reprise », commente-t-elle.

Ce qui est inquiétant, poursuit-elle, « c’est que la production manufacturière repose sur quelques grandes industries, tandis que les plus petites manquent de robustesse pour compenser quand les grandes vont mal ».

Chez FBN, M. Pinsonneault espère qu’une remontée des exportations améliorera la situation. Il signale que pour les deux premiers mois du 2ème trimestre 2013, le volume a augmenté par rapport au premier trimestre.

Mais Mme Azoulay craint que cette remontée, si elle se confirme, ne soit limitée qu’à un petit nombre de secteurs.

Le MEQ attend « avec impatience » la future politique industrielle du gouvernement du Québec. « Il nous faut une baisse de la fiscalité qui couvre l’ensemble du secteur manufacturier. Les crédits d’impôt en technologies de l’information c’est bien, mais il nous faut un levier généralisé », croit-elle. Annoncée à l’automne dernier, la politique est présentement à l’étape de la consultation. Les représentants de l’industrie manufacturière espèrent qu’elle soit présentée avant la fin de l’année.

 

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