Les investisseurs reprennent goût aux matières premières

Publié le 30/10/2008 à 00:00

Les investisseurs reprennent goût aux matières premières

Publié le 30/10/2008 à 00:00

En anticipation d’une reprise plus précoce que prévu, les prix des matières premières ont connu un bond historique mercredi.

Ainsi le pétrole a-t-il gagné 6% pour revenir à 68,89 dollars américains, l’or a gagné 13,50 dollars pour atteindre 754 dollars américains l’once.

Cette hausse est attribuable aux baisses de taux d’intérêts aux États-Unis et en Chine. Les investisseurs s’attendent à ce que la croissance reparte rapidement, notamment en Chine, ce qui stimulera à nouveau la demande pour les matières premières.

La semaine dernière à Londres, lors d’un colloque portant sur le secteur des matériaux, les différents intervenants ont eu l’occasion de partager leurs impressions. Et ce qui a été dépeint, n’est pas un secteur sinistré, loin s’en faut.

«La majorité des clients et producteurs se sont résignés à l’idée que l’année 2009 sera très rude pour les métaux. Mais l’optimisme émane des perspectives à long terme», souligne Bart Melek, analyste à la BMO, «même si la Chine ralentira inévitablement en 2009, elle continuera de soutenir la demande».

C’est aussi ce que pense Tom Albanese, président du premier fabricant mondial d’Aluminium, Rio Tinto. À son avis, le ralentissement chinois découle plus de sa politique monétaire trop rigide que de la faiblesse de ses marchés d’exportation. Suite à la baisse des taux d’intérêts, Tom Albanese table sur un délai de six mois pour relancer la croissance en Chine.

À terme, «la plupart des intervenants du secteur pensent que l’équilibre entre l’offre et la demande demeurera précaire. Ils anticipent un retour à un contexte de hausse des prix attribuable à la forte demande des pays émergents», dit Bart Melek.

Et quid du pétrole ?

La perspective de reprise des pays émergents est également ce qui a permis au pétrole de remonter à 68,89 dollars américains le baril mercredi.

Le marché a bénéficié d’un petit coup de pouce du ministre vénézuélien du pétrole Rafael Ramirez. Dans une interview à la télévision nationale, il laissé entendre que l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) pourrait couper à nouveau dans sa production pour soutenir les prix.

L’Opep a déjà concédé à une baisse de production de 1,5 millions de barils par jour et prévoit une autre rencontre en décembre pour faire le point sur la situation du marché.

Les experts restent cependant prudents et ne veulent pas prendre ces récentes hausses pour acquises. Ainsi, l’économiste Jan Stuart d’UBS, a jugé bon d’abaisser ses prévisions pour le pétrole. Il table désormais sur un prix moyen de 60 dollars américains le baril en 2009 et de 75 dollars américains le baril en 2010.

Toutefois, à plus long terme, Jan Stuart pense que les rigidités de l’offre reviendront sur le devant la scène. Il estime que les capacités excédentaires de production seront éliminées en 2013 et ne prévoit une nouvelle poussé du pétrole qu’en 2012.

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