La prime à la casse a fortement incité les Américains à consommer. Photo : Bloomberg.
C’est jeudi que doit être dévoilé le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis pour le troisième trimestre. Nombre d’analystes croient dur comme fer en un retour de la croissance…
PLUS: Qu'en est-il du stimulus fiscal américain?
Ainsi, les économistes de Goldman Sachs s’attendent à une progression de 3% au troisième trimestre pour l’économie américaine. Une prévision qui cadre avec celle de la plupart des analystes américains. Du coup, le recul du PIB américain en glissement annuel ne serait plus que de -2,5%, au lieu du -3,8% du deuxième trimestre.
Comment expliquer un tel chiffre, après des mois et des mois de récession? La reprise proviendrait essentiellement des stocks des entreprises, qui ont dû être reconstitués ces derniers mois, après de nombreux trimestres de liquidation.
À cela s’ajouterait l’impact des mesures de relance budgétaire fédérale ainsi que le rebond du secteur de l’immobilier, selon Goldman Sachs. De son côté, HSBC est encore plus optimiste : ses économistes misent sur une progression de 4%. Ceux qui le sont moins, ce sont les experts de 4cast, qui prévoient une hausse «limitée» de 2,5%.
Si les prévisions du chiffre final varient, tous s’accordent pour anticiper des bonds pour différents indicateurs économiques. Par exemple, la consommation est en croissance, essentiellement grâce à l’effet de la «prime à la casse» estivale de l’administration Obama, qui a dynamisé les ventes de voitures neuves des constructeurs automobiles chez nos voisins du Sud.
Les dépenses publiques ont, elles aussi, été clairement à la hausse durant le troisième trimestre. Elles reflètent en effet les mesures massives du plan de relance économique de l’administration Obama, ainsi que de nombreux achats de Défense en lien avec les guerres américaines en Irak et en Afghanistan.
À elles seules, les dépenses publiques pourraient représenter 1,3 point de pourcentage des 3% généralement attendus.
Autre facteur favorable : les dépenses des Américains dans le secteur immobilier, en progression par rapport aux trimestres précédents.