La vague du développement durable atteint désormais le monde des entrepôts et de la logistique. En France, une nouvelle norme s'impose auprès de cette industrie. Ici, au Québec, de plus en plus d'entrepôts se convertissent aux mérites de la norme LEED.
Une association de France appelée Afilog, qui regroupe 80 spécialistes de la logistique, vient de lancer une charte de développement durable et un label reconnaissant l'atteinte d'un niveau élevé en la matière. «Jusqu'à présent ces normes étaient plus adaptées aux bureaux qu'à la logistique», indique la directrice d'Afilog au journal financier Les Échos. La charte comprend pas moins de 350 critères, incluant la pose de panneaux photovoltaïques sur les toits, le traitement des eaux usées, la récupération des eaux de pluie, l'utilisation de plantes phytosanitaires et les éclairages naturels. L'entrepôt favorisant une démarche de développement durable sera multimodal, avec embranchements routiers, ferroviaires et portuaires.
Au Québec, nous dit Éric Cloutier, le rédacteur en chef du mensuel Gestion & Logistique, les bâtiments certifiés LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) suscitent plus d'intérêt que jamais auprès des propriétaires d'entrepôts. «Ça commence et on en verra de plus en plus. Un bon exemple: l'entrepôt de Sobey's à Trois-Rivières», dit Éric Cloutier en entrevue au site Vision durable. Inauguré en mai 2008, cet entrepôt de 140,000 pieds carrés a été premier centre de distribution alimentaire au Canada à être bâti selon la norme LEED.
Divers facteurs militent en faveur d'une approche dite développement durable: les réglementations, l'incertitude quant au prix de l'énergie, la nécessité de rentabiliser ses opérations et la sensibilisation face aux émissions de gaz à effets de serre.
