Par ailleurs, ces reculs ont annulé les légères augmentations des secteurs résidentiels, de l'administration publique, et des commerces.
L'an dernier, le Canada a consommé 7793 pétajoules (PJ) d'énergie, une baisse en comparaison des 7958 PJ de 2007. Rappelons qu'un pétajoule équivaut à l'énergie requise pour faire fonctionner le métro de Montréal pendant une année.
Les transports - secteur d'activité consommant le plus d'énergie - a vu sa consommation diminuer de 3,5%. Ce secteur a représenté environ 31% de la demande finale. Le secteur industriel, deuxième utilisateur d'énergie en importance, a consommé 5,9% de moins. Une baisse qui s'est principalement produite dans trois industries, soit les pâtes et papiers, la sidérurgie et le ciment.
La demande totale de l'ensemble des produits pétroliers raffinés, y compris le mazout et l'essence à moteur, a fléchi de 3% en 2008. Les ventes d'essence à moteur, quant à elles, ont baissé de 3,4%.
Production énergétique
Par ailleurs, les entreprises ont produit 159 millions de mètres cubes de pétrole brut en 2008, une baisse de 1,2% par rapport à l'année précédente.
Statistique Canada souligne que les sables bitumineux de l'Alberta ont été la source de 70% de la production totale de pétrole brut en 2008, une hausse de 43% en comparaison de 2007 et bien au-dessus de la proportion de 28% enregistrée en 2000.
Pour sa part, la production de gaz naturel a fléchi de 4,9 % en 2008, tandis que la production d'électricité de sources primaires - provenant des énergies hydraulique, nucléaire, éolienne et marémotrice - a augmenté de 2,7% en 2008, et la demande a augmenté de 2,9%.
En 2008, l'énergie hydroélectrique a représenté 60 pour cent de l'énergie électrique, ce qui en fait la première source d'électricité. L'énergie nucléaire a fourni environ 15%. En Ontario, l'énergie nucléaire sert toujours à produire plus de 53% de toute l'électricité.
La production éolienne, solaire et marémotrice d'électricité continue de croître. Leur présence est pour le moins marginale. Elles représentent moins de 0,5% de la production énergétique totale. Notons que la capacité de production éolienne en 2008 a augmenté de 26,3% pour passer à 2369 mégawatts. En 2000, cette capacité était de 137 mégawatts seulement.
Pour sa part, la production de charbon a régressé de 2,3% en 2008. Raison avancée : une diminution de la demande par les services publics de production d'électricité et par le secteur de la fabrication.