François Legault ne militera plus pour la souveraineté, du moins pour les dix années à venir.
Le sort du projet souverainiste sera décidé par la prochaine génération, a tranché mardi le fondateur de la Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ).
De passage à Lévis pour une activité publique, l'ancien ministre péquiste a assuré n'avoir aucune intention de soulever à nouveau le dossier constitutionnel.
À 54 ans, M. Legault ne croit pas qu'il travaillera à la préparation d'un troisième référendum sur la souveraineté au cours de sa "vie active".
L'ex-ministre n'est pas encore à la tête d'un parti politique mais ses sorties sont fort courues.
Il a prononcé mardi un discours devant une centaine d'invités de la Chambre de commerce de Lévis, parmi lesquels se trouvaient des anciens péquistes, adéquistes et bloquistes. La présidente de la Commission-jeunesse du Parti libéral, Marie-Pier Isabelle, avait aussi été déléguée sur les lieux pour épier les faits et gestes de la personnalité politique de l'heure au Québec.
Durant son allocution, M. Legault a invité ses auditeurs à "surmonter la division" qui oppose les Québécois sur la question nationale.
Selon lui, la Coalition pour l'avenir du Québec se veut un "compromis" pour rassembler dans une même équipe les "meilleurs", qu'ils soient fédéralistes, souverainistes, autonomistes, ou qu'ils soient de la mouvance de droite ou de gauche.
Sur les déboires du Parti québécois, M. Legault est demeuré prudent. La démarche souverainiste crée des tensions qui ne sont ni anormales ni surprenantes, a-t-il laissé tomber.
Quant à la possibilité de former un nouveau parti politique, M. Legault a dit s'en tenir pour l'instant au calendrier prévu par la coalition, soit le dépôt en septembre des propositions sur la culture, suivi d'une grande tournée des régions et de la présentation à la fin de l'année d'un plan d'action.
Néanmoins, la coalition sera prête à se transformer en parti politique prestement si jamais le premier ministre Jean Charest tente de la prendre de vitesse avec des élections hâtives, a fait savoir M. Legault.