Le système économique est un désastre

Publié le 27/10/2008 à 00:00

Le système économique est un désastre

Publié le 27/10/2008 à 00:00

Petrella est d’avis que «le système économique du capitalisme mondial s’est misérablement écroulé», en même temps que ses trois principes de base, dont la croyance selon laquelle «c’est l’entreprise privée qui est l’institution la plus apte à utiliser l’ensemble des ressources de la planète».

Les deux autres sont le principe de marché en tant que mécanisme de gestion des ressources de la planète et le principe selon lequel la valeur des citoyens se définit en fonction de leur contribution à la richesse. «C’est devenu une théologie, nous avons tous cru ça», dit-il au sujet de ces principes.

Il croit que ce système a désormais démontré son inefficience en faisant sa richesse grâce au risque et à la précarité des gens. «Ce n’est pas un accident de parcours, c’est une faillite structurelle du parcours lui-même», soutient-il.

Selon lui, le système a réussi à «marchandiser» tout ce qui est fondamental à la vie, comme l’eau, la forêt, l’air et la santé. Il ajoute que «le 21e siècle sera l’histoire de cette lutte contre la prétention du capital d’être propriétaire de la vie».

Inventer un nouveau système économique basé sur la vie

Petrella propose d’inventer de fond en comble un nouveau système économique mondial dans lequel n’aurait pas de valeur tout ce qui ne contribue pas à la vie, comme les dépenses militaires et la spéculation.

Les biens essentiels à la vie doivent être communs, il faut éliminer les droits de propriété intellectuelle sur la connaissance, abolir la liberté de mouvement des capitaux, rétablir une stabilité dans la valeur des taux de change pour contrer les mouvements spéculatifs et éliminer les paradis fiscaux, suggère-t-il.

L’auteur du Manifeste de l’eau pour le 21e siècle était conférencier aujourd’hui lors du Congrès national du Syndicat des communications, de l’énergie et du papier du Canada au Palais des Congrès de Montréal.

Il a conseillé aux syndiqués et observateurs présents de se mobiliser et de récupérer leur capacité de penser. «Nous n’avons plus été capables de penser autrement, emprisonnés dans le carré du possible déterminé par les dominants», a-t-il déploré, ajoutant qu’il fallait réacquérir une autonomie dans la description du monde et cesser de ne se révolter qu’en fonction du pouvoir d’achat.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.