Blogue. On ne le voit pas encore au Canada et aux États-Unis, mais le resserrement monétaire a débuté.
Après la Chine qui a demandé à ses banques de réduire leurs prêts aux entreprises, voici que l’Inde vient d’augmenter de trois quarts de point à 5,75 % les réserves liquides qu'ils doivent garder dans leur bilan. La banque centrale n’a toutefois pas relevé son taux d’intérêt directeur.
La raison : la menace inflationniste. On prévoit que l’inflation atteindra 8,5 % pour la période de 12 mois se terminant en mars prochain.
L’économie indienne a aussi connu une croissance plus élevée que prévu : on anticipe maintenant une croissance réelle du PIB de 7,5 % pour l’exercice qui prendra fin en mars au lieu du 6 % prévu l’an dernier.
La croissance est également plus forte en Chine, dont le PIB a progressé de 8,7 % en 2009 selon les dernières estimations au lieu du 8 % qui avait été visé par le gouvernement. À cause des pressions inflationnistes qui s'exercent, on s'attend à une hausse des taux d'intérêt en Chine.
Ailleurs
L’Australie avait donné le ton du resserrement monétaire en octobre dernier, avec une augmentation de son taux bancaire de 0,25 point. Il est question que la banque centrale de l'Australie fasse passer mardi de 3,75 à 4 % le niveau des réserves liquides que les banques doivent maintenir. On prévoit que ce niveau pourrait atteindre 5 % d’ici la fin de l’année.
La Norvège et les Philippines ont aussi augmenté leur taux directeur.
À mesure que la reprise économique va se confirmer, les autorités monétaires vont recommencer à resserrer les conditions monétaires pour éviter que l’inflation ne s’accroisse.
Les taux vont également monter avec la forte demande de capitaux exigés pour le financement des déficits gouvernemetaux.