Étonnamment, il n'y a pas de différence entre les taux d'emploi atypique chez les travailleurs syndiqués et non syndiqués. La composition de l'emploi atypique y est cependant différente. Dans le milieu syndiqué, on retrouve davantage d'emplois à temps plein et temporaires, alors que dans le milieu non syndiqué, on retrouve surtout des emplois à temps partiel permanents.
Pour ce qui est du sexe du travailleur, les femmes sont encore plus touchées que les hommes par le travail atypique, mais l'écart s'est rétréci depuis quelques années. Le phénomène touche aujourd'hui 35 pour cent des femmes et 31 pour cent des hommes.
La situation est très différente selon l'industrie. Parmi les industries les plus touchées par l'emploi atypique sous ses différentes formes, on retrouve la construction _ 45 pour cent, soit presque un travailleur sur deux _, les soins de santé et les services d'enseignement.
"Beaucoup d'études ont fait une lecture négative de l'emploi atypique", parlant d'emplois précaires, avec des conditions salariales inférieures et des avantages sociaux moindres. "Mais ce n'est pas tout le monde qui vit ces situations-là" et certains tirent leur épingle du jeu, a commenté M. Cloutier-Villeneuve.