Le fermier, la fermière et leurs deux chevaux

Publié le 14/09/2013 à 13:24

Le fermier, la fermière et leurs deux chevaux

Publié le 14/09/2013 à 13:24

Par Suzanne Dansereau

Les travaux aratoires par traction animale connaissent un regain.

Joliane Demers et Jonathan Bruderlein, âgés de 27 ans, sont producteurs maraîchers à Dunham, en Estrie. La petite parcelle de terre (deux hectares) qu'ils louent depuis deux ans ne venait pas avec la machinerie. Au lieu d'acheter un tracteur et de la machinerie industrielle qui leur aurait coûté relativement cher, compte tenu de la petitesse du terrain, ils ont opté pour... la traction animale et la machinerie d'antan. Sans regret.

C'est en Ontario, chez les mennonites, qu'ils ont trouvé les deux chevaux qu'ils utilisent pour la préparation du sol (sarclage, ensemencement), le fauchage du foin et la moisson...

«C'est agréable et ça marche ! s'exclame Jonathan Bruderlein. De plus, le cheval correspond davantage à notre mode de vie. Quand tu as un cheval, tu dois t'arrêter pour manger le midi, car lui aussi doit manger ; tu ne peux pas être agressif, sinon il le devient aussi ; il ne travaille pas la nuit, toi non plus... C'est un bon compagnon avec qui on peut aller se balader, en plus d'être économique et écologique.»

Les travaux aratoires par traction animale connaissent un regain au Québec et en Ontario. Cet automne, l'Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de La Pocatière offrira pour la première fois un cours de 45 heures sur les travaux aratoires par traction animale. Carole Cochrane, coordonnatrice du programme, indique que les inscriptions ont dépassé ses attentes et qu'elle doit maintenant constituer un deuxième groupe. Sa clientèle : de jeunes producteurs bios, mais aussi des fermiers à la préretraite qui veulent se garder une petite parcelle de terre à cultiver pour le plaisir. L'ITA a d'abord eu l'idée de ce programme pour l'exporter en Haïti. Le Honduras pourrait aussi en profiter, car l'ITA vient de recevoir une demande de ce côté.

Pour Jonathan Bruderlein, la traction animale correspond aussi aux valeurs d'une «agriculture diversifiée à échelle humaine avec une mise en marché de proximité viable». Ses paniers bios sont vendus à Montréal. Pendant que les chevaux travaillent et que leur fumier engraisse le sol, les cochons de son élevage se nourrissent de la végétation sur la parcelle de terre qui doit rester déboisée pour une future utilisation.

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