Cela étant, des spécialistes estiment que la perte d'altitude du huard pourrait en fait aider le Canada à faire face au ralentissement économique mondial.
Le huard - qui s'est envolé au plafond sans précédent de 110,31 cents US, le 7 novembre dernier - ne s'était pas retrouvé sous les 80 cents US depuis la mi-2005.
Le dollar est perçu comme étant une devise-denrées, ce qui veut dire que la chute des prix des produits de base causée par la diminution de la demande à l'échelle mondiale - le pétrole brut a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis le record atteint en juillet - constitue un important facteur de la baisse du huard.
Le secteur manufacturier canadien a souffert lorsque le dollar canadien a atteint la parité puis dominé la devise américaine, au cours de la dernière année, ce qui a eu pour effet de rendre les biens canadiens plus coûteux pour les autres pays, en plus d'affecter les industries reposant sur les exportations, en particulier le secteur automobile.
La chute du huard pourrait contribuer à protéger le coeur du secteur manufacturier canadien - l'Ontario et le Québec - face aux effets de la récession mondiale.
Mais un huard moins élevé ne représente pas la solution à tous les problèmes des fabricants, a cependant estimé Avery Shenfeld, économiste principal chez Marchés mondiaux CIBC.
L'économie canadienne est liée de trop près à celle des Etats-Unis - souffrant des secousses qui continuent d'agiter le secteur financier - pour que le dollar parvienne seul à renverser la vapeur.