(Photo: 123RF)

Le Canada a enregistré en mai un excédent commercial surprise de 762 millions de dollars, grâce à des exportations record notamment vers les États-Unis, premier partenaire commercial, a indiqué mercredi l’institut de la statistique.

Cet excédent, seulement le deuxième mesuré depuis décembre 2016, fait suite à un déficit de 1,1 milliard de dollars en avril, montant révisé à la hausse, a indiqué Statistique Canada dans un communiqué.

Il s’agit d’une surprise, car les analystes s’attendaient plutôt à une aggravation du déficit commercial en mai, a souligné la Banque CIBC.

À l’origine de ce redressement, les exportations ont bondi de 4,6 % en mai, avec des augmentations dans neuf des 11 catégories de produits suivies, dont une hausse notable de la production et des livraisons d’automobiles.

« La hausse de la production est en partie attribuable à la reprise des activités dans certaines usines d’assemblage à la suite d’arrêts temporaires atypiques survenus en avril », a précisé Statistique Canada.

À l’inverse, les importations n’ont augmenté que de 1 %, alimentées par l’achat d’avions de ligne aux États-Unis et en Europe, selon Statistique Canada.

Les exportations ont atteint un record de 53,1 milliards de dollars, contre une hausse de 1 % des importations à 52,3 milliards.

Les exportations vers les États-Unis, qui ont absorbé les trois quarts des livraisons canadiennes à l’étranger, ont atteint un niveau record, tandis que les importations en provenance de ce pays fléchissaient de 0,5 %.

Par conséquent, l’excédent commercial du Canada avec les États-Unis s’est élargi, passant de 4,4 milliards de dollars en avril à 5,9 milliards de dollars en mai, soit le plus important depuis octobre 2008.

Le Canada a par ailleurs vu son déficit avec le reste du monde se résorber en mai, à 5,2 milliards, contre 5,5 milliards en avril, grâce à une hausse de plus de 7 % de ses exportations, notamment vers l’Arabie saoudite, le Japon, la Corée du Sud et les Pays-Bas. 

Ces augmentations ont été partiellement contrebalancées par une baisse marquée des exportations d’or vers le Royaume-Uni.