La ministre française de l'Économie, Christine Lagarde, estime que la nationalité ne devrait pas être un facteur décisif dans la nomination d'un nouveau directeur pour le FMI.
Elle croit cependant qu'une excellente connaissance de l'Europe soit essentielle pour occuper le poste.
Mme Lagarde, qui a posé sa candidature à la tête du Fonds monétaire international (FMI), a dit vendredi, à la radio de la BBC, que le "pays d'origine ne devait pas être un critère" dans la sélection du successeur de Dominique Strauss-Kahn.
Elle bénéficie du soutien de plusieurs pays européens, qui nomment habituellement le directeur du FMI. Certains pays en voie de développement, toutefois, soutiennent que l'emploi devrait être plutôt être donné à quelqu'un d'une autre région.
Dans un communiqué publié plus tôt cette semaine, les pays du BRICS _ Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud _ ont exprimé leur désir "d'abandonner la coutume dépassée voulant que le directeur du FMI soit nécessairement européen".
L'Inde, la Russie et la Chine n'ont toujours pas choisi quel candidat ils appuieraient. L'Afrique du Sud exige quant à elle que le prochain directeur soit d'un pays émergent.
"Je ne crois pas que la nationalité et l'origine importent vraiment, a expliqué Christine Lagarde, en entrevue à la BBC. Ce qui compte surtout, ce sont les compétences, l'expérience, la volonté de collaboration, le leadership et les antécédents."
Mme Lagarde a tout de même laissé entendre qu'une bonne connaissance des fragiles systèmes économiques de l'Europe, des circonstances politiques et des antécédents de la région serait un atout important pour le prochain directeur.
