La ministre du Travail menacée de se faire casser les deux jambes

Publié le 24/10/2011 à 12:59

La ministre du Travail menacée de se faire casser les deux jambes

Publié le 24/10/2011 à 12:59

Par La Presse Canadienne

Même menacée de se faire "casser les deux jambes", la ministre du Travail, Lise Thériault, a promis lundi d'éliminer coûte que coûte le placement syndical sur les chantiers de construction.

"Je ne m'écraserai pas", a soutenu Mme Thériault, lors d'un impromptu point de presse à Québec.

La ministre jouit d'une sécurité renforcée à cause des tensions qui agitent le milieu de la construction depuis le dépôt du projet de loi 33 il y a quelques semaines.

La pièce législative met fin au placement syndical sur les chantiers, un privilège auquel tiennent la FTQ-Construction et le Conseil provincial des métiers de la construction.

Des menaces proférées le week-end dernier à l'endroit de la ministre semblent justifier le resserrement de sécurité.

Un appel anonyme logé au ministère prévenait qu'elle allait se faire casser les deux jambes si elle persistait à vouloir aller de l'avant avec son projet de loi.

"Jusqu'à maintenant, je n'avais pas vraiment eu de menace. Par contre, il y a eu un téléphone au bureau en fin de semaine avec une menace qui est claire. La sécurité est en train de l'analyser. Je pense qu'on va faire un appel au calme", a dit la ministre.

Flanquée de deux imposants gardes du corps, Mme Thériault a assuré qu'elle ne reculera pas devant l'intimidation et les menaces. Elle espère faire adopter la loi d'ici décembre.

"Est-ce que j'ai peur pour ma sécurité? Honnêtement, non. Les menaces et l'intimidation ont un effet contraire pour moi: je ne m'écraserai pas. Le placement syndical, on va l'abolir", a-t-elle insisté.

Entretemps, certains chantiers de construction sont perturbés par des arrêts de travail à quelques heures du début des travaux de la commission parlementaire qui se penche sur le projet de loi 33.

La FTQ-Construction et le Conseil provincial des métiers de la construction s'opposent à ce que le placement des ouvriers sur les chantiers du Québec relève de la responsabilité de la Commission de la construction du Québec (CCQ).

Le président de la FTQ, Michel Arsenault, croit que le projet de loi 33 sera néfaste pour les grands syndicats de la construction, qui seront traités au même titre que les petites organisations du milieu. Selon lui, cette mesure bafoue les règles de la démocratie et de la représentation proportionnelle.

Le Conseil du patronat du Québec déplore que les perturbations sur les chantiers entraînent des coûts importants pour les donneurs d'ouvrage. L'organisme demande aux associations syndicales de faire valoir leur préoccupations en commission parlementaire.

 

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