La culture du maïs destiné au biocarburant nuit à d'autres cultures

Publié le 16/12/2008 à 10:25

La culture du maïs destiné au biocarburant nuit à d'autres cultures

Publié le 16/12/2008 à 10:25

Par lesaffaires.com
L'augmentation de la culture du maïs au détriment d'autres cultures diminue la biodiversité et, du coup, accroît la population des pucerons, un insecte ravageur de plantations. Cela a occasionné des pertes de 58 millions$. Une étude menée par l'Université de l'État du Michigan démontre que l'accroissement de la superficie destinée à la culture du maïs fait diminuer la quantité des prédateurs naturels du puceron du soya. Conséquemment, les ravages dans les champs de soya sont plus importants. Voici la logique : moins grande est la diversité des plantes cultivées, dans une région donnée, moins grande est également la diversité des insectes. Par conséquent, moins il y a d'insectes qui mangent d'autres insectes. Or, au cours de des années 2006 et 2007, des subventions gouvernementales ont encouragé les fermiers américains à accroître de 19 % la superficie de leurs champs destinés à la culture du maïs destinés à la production de biocarburant. Cela a eu pour effet de décourager les prédateurs du puceron du soya d'habiter ces terres. La population du puceron du soya a explosé rapidement. Ces derniers ont fait d'énormes dégâts dans les champs de soya. La disparition des insectes mangeurs de puceron, qui rendaient un fier service aux producteurs de soya en mangeant 24 % des pucerons, leur a coûté 58 millions$ en 2007. Ces producteurs, soit ont perdu une bonne partie de leur récolte, soit ont dû investir dans l'achat d'une plus grande quantité de pesticides. "Il est important de réaliser que la nature nous rend d'immenses services", dit Douglas Landis, chef de l'équipe de chercheurs de l'Université de l'État du Michigan. Dans le futur, puisque tout porte à croire que le biocarburant sera de plus en plus fabriqué à partir de matériaux autres que des végétaux cultivés, de la cellulose, par exemple, il sera important de voir à cultiver plusieurs plants différents, dit le professeur. En assurant une biodiversité assez grande dans les champs, nous faisons travailler la nature à notre avantage et nous diminuons le recours aux pesticides. Pour aller plus loin : http://www.newscientist.com/article/dn16279-switch-to-biofuels-boosts-insect-pest.html

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.