La confiance des consommateurs est remontée en décembre à son plus haut niveau depuis avril, selon l'indice publié mardi par l'institut Conference Board qui s'est établi à 64,5.
Cet indice est nettement supérieur aux attentes des analystes (58,0), les ménages sondés ayant fait part à la fois d'une amélioration de leur situation actuelle et d'une plus grande confiance dans les perspectives des six mois à venir.
Tombé très bas en octobre (40,9), l'indice s'était nettement relevé en novembre (55,2).
Les Américains interrogés (jusqu'au 14 décembre pour cet indice) restent nettement plus optimistes sur les perspectives des six mois à venir (76,4) que sur leur situation aujourd'hui (46,7, au plus haut depuis septembre 2008).
Mais "même si les consommateurs finissent l'année avec une humeur quelque peu plus positive, il est trop tôt pour dire si c'est un rebond par rapport aux baisses des mois précédents ou un changement durable d'attitude", a commenté le Conference Board dans un communiqué.
D'après les analystes, les ménages semblent ressentir l'amélioration du marché du travail.
Les sondés sont moins nombreux à trouver les emplois "difficiles à décrocher" (41,8%) et plus nombreux à les trouver "abondants" (6,7%), "laissant penser que le taux de chômage a continué à baisser en décembre", ont affirmé les analystes de la maison de courtage Nomura.
Une première estimation de ce taux, tombé de 9,0% en octobre à 8,6% en novembre, doit être publiée le 6 janvier.
Au-delà de l'emploi, "une amélioration des marchés, une légère baisse de l'inflation et un certain apaisement des tensions qui avaient bloqué le système politique ont provoqué un bond de la confiance des consommateurs", a constaté Inna Mufteeva, de la banque Natixis.
Mais "le niveau de l'indice dans l'absolu est encore loin de la moyenne d'avant la crise", a-t-elle tempéré.
"Les Américains sont confrontés à de nombreux obstacles, en particulier sur les fronts du logement, de l'emploi et des salaires. Les salaires ne suivent pas le rythme des hausses de prix et le marché immobilier en prend un sérieux coup", a ajouté Chris Christopher, du cabinet IHS Global Insight.
