C'est pour envoyer le signal que l'offre de Lowe's était nettement trop faible que la Caisse de dépôt a procédé à un achat massif d'actions de Rona, le jour du dévoilement de l'intérêt de l'américaine pour le quincaillier québécois.

C'est ce qu'a indiqué mardi à un groupe de journalistes le président de la Caisse de dépôt, Michael Sabia.

La décision de la Caisse de porter sa participation de 12,18% à 14,18%, le 1er août, avait à l'époque lancé dans le marché toutes sortes de spéculations.

« L'offre de Lowe's (14,50$) était si basse que nous n'étions pas confortables. On a continué à acheter parce que l'on pensait qu'il serait possible de créer plus de valeur avec Rona et que nous voulions envoyer un message », a dit monsieur Sabia.

Le grand patron de la Caisse n'a pas caché que l'institution avait ensuite travaillé avec le deuxième actionnaire de Rona, Invesco, à apporter certains changements chez le quincaillier. Le conseil d'administration a été remanié et le chef de direction, Robert Dutton, a aussi quitté ses fonctions.

Michael Sabia a soutenu que la Caisse avait été active dans le dossier et qu'elle pourrait l'être dans d'autres dossiers si les circonstances le demandaient. Il a cependant précisé qu'il ne fallait surtout pas confondre son approche avec celle des activistes. « Un activiste cherche à maximiser la valeur à court terme. La Caisse est plutôt un bâtisseur à long terme. Nous voulons travailler dans une approche collaborative », a-t-il dit.

À long terme dans SNC

Interrogé s'il était confortable avec sa position dans SNC-Lavalin, monsieur Sabia a par ailleurs reconnu que l'entreprise faisait face à des défis importants. « Mais nous sommes tellement convaincus de leur potentiel que nous serons avec eux », a-t-il précisé.

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