Le président de l'UCI, "écoeuré (...) en tant que cycliste et issu d'une famille de cyclistes" par la lecture du rapport de l'Usada, a cependant insisté sur le fait qu'il n'avait pas "l'intention de démissionner" malgré les critiques à l'encontre de sa fédération.
"L'UCI nie formellement" avoir couvert des contrôles positifs de Lance Armstrong, a déclaré l'Irlandais, en rejetant les accusations avancées par d'anciens coéquipiers du Texan pour le Tour de France 1999 et le Tour de Suisse 2001.
Avec ce verdict de l'UCI, soldant "la plus grave crise à laquelle le cyclisme a dû faire face", selon les termes de M. McQuaid, le vainqueur du duel Tygart-Armstrong est connu. Travis Tygart, le Floridien à la tête de l'Agence américaine antidopage, a mis KO le Texan, ami personnel de George W. Bush.
Le héros sorti vainqueur d'un cancer des testicules n'est plus qu'un mythe en miettes, dont le palmarès se résume pour l'essentiel désormais à un titre de champion du monde en 1993, un titre de champion des Etats-Unis la même année, et deux victoires dans des classiques.
Pour l'histoire officielle du cyclisme, Lance Armstrong, 41 ans, restera comme un tricheur, un menteur, un intimidateur, revenu faire la loi sportive dans le peloton à coups d'injections d'EPO, de transfusions sanguines et de pilules de testostérone.
Le personnage clé du "programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport", avec le "docteur" italien Michele Ferrari et le directeur sportif belge Johan Bruyneel, selon le rapport de l'Usada du 10 octobre, bâti grâce aux témoignages détaillés de onze des anciens équipiers du champion texan.