L'avenir de l'industrie du chrysotile se joue à Rome

Publié le 28/10/2008 à 11:20

L'avenir de l'industrie du chrysotile se joue à Rome

Publié le 28/10/2008 à 11:20

Par lesaffaires.com
Alors que s'ouvrait hier à Rome une réunion cruciale pour l'avenir de l'industrie québécoise de l'amiante chrysotile, le gouvernement fédéral refusait toujours de dire s'il se portera à sa défense. En 2006, lors de la dernière rencontre, le Canada s'était opposé avec succès à l'inscription du chrysotile sur la liste des produits hautement toxiques de la Convention de Rotterdam. Pourtant, les détracteurs de ce produit cancérigène sont nombreux : en 2006, un comité d'experts internationaux, dont des scientifiques de Santé Canada, avait recommandé l'ajout du minerai à la liste des produits dangereux. Pour leur part, l'Organisation mondiale de la santé et l'Organisation internationale du travail prônent toutes deux une interdiction totale de la chrysotile. Le minerai est également interdit en Europe et dans la plupart des pays industrialisés. La Convention de Rotterdam a été créée pour empôcher les pays occidentaux d'écouler leurs produits dangereux sur les marchés des pays en voie de développement. La liste comprend actuellement 39 produits. Ils ne sont pas formellement interdits, mais les pays exportateurs doivent prévenir leurs clients du danger potentiel du produit qu'ils leur vendent. Actuellement, 95 % du chrysotile québécois est exporté, principalement vers les pays en voie de développement. Un ajout du chrysotile sur la liste noire mettrait en péril l'industrie, qui génère 700 emplois. Le gisement connu le plus important du monde occidental se trouve à Asbestos. C'est toute la production canadienne de chrysotile qui est concentrée dans les Cantons-de-l'Est : plus précisément les mines Bell et Lac d'amiante, propriétés de LAB Chrysotile, situées à Thetford Mines, et la mine Jeffrey de Mine Jeffrey, située dans la ville d'Asbestos. Le chrysotile représente aujourd'hui environ 99 % de la production et du commerce de l'amiante à l'échelle mondiale. Il est utilisé pour le développement d'infrastructures (produits de chryso-ciment), pour l'approvisionnement en eau, les services d'égouts et la construction domiciliaire. L'industrie canadienne du chrysotile, de môme que les gouvernements du Canada et du Québec et les syndicats nationaux soutiennent qu'une utilisation contrôlée du chrysotile est sans risque. D'après eux, l'utilisation contrôlée du chrysotile permet l'utilisation prolongée des produits à forte densité de chrysotile, pourvu que la limite d'exposition permise soit respectée. Il n'y aurait pas de risque apparent pour la santé si on respecte cette limite d'exposition. Pour assurer l'avenir de son produit, l'industrie du chrysotile a créé un programme d'utilisation responsable, qu'elle met actuellement en œuvre, et qui s'appuie sur une approche d'utilisation contrôlée pour réglementer le chrysotile. La réunion de Rome se poursuit jusqu'à vendredi. Pour en savoir plus : http://www.cyberpresse.ca/environnement/ http://www.chrysotile.com/fr/index.aspx http://www.sierraclub.ca/national/programs/health-environment/toxics/asbestos-factsheet.shtml http://www.asbestos-institute.ca/safemanual/content.html http://www.nrcan.gc.ca/mms/cmy/contenu/2006/23.pdf

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.