Les militantes en ont assez de la domination masculine en entreprise. Photo : La Barbe.
Pierre-François Riolacci, directeur général adjoint en charge des finances, était ce matin en train de faire une présentation à Paris devant les actionnaires de Veolia quand trois militantes du groupe féministe La Barbe sont montées à ses côtés sur la scène pour y déployer une banderole siglée "La Barbe".
Puis, l’une d’elles a pris la parole pour déplorer le fait que le conseil d'administration de Veolia Environnement, présidé par le pdg d'EDF Henri Proglio, soit composé de 15 membres, dont une seule femme, la femme d'affaires espagnole Esther Koplowitz. Elle a poursuivi sur un ton ironique, en disant que les femmes avaient fait leur preuve en assurant la bonne tenue des foyers et qu’il était maintenant grand temps qu’elles prennent en mains la direction des entreprises.
Le renouvellement du conseil d’administration de Veolia, qui doit être approuvé aujourd’hui par l'assemblée générale et qui permettra notamment d'y faire entrer le directeur général Antoine Frérot, ne devrait pas modifier cette proportion.
Le Medef (le regroupement des grands patrons de France) et l'Association française des entreprises privées (Afep) ont pourtant recommandé en avril dernier aux entreprises cotées en Bourse d'atteindre un pourcentage d'au moins 20% de femmes dans leur conseil d'administration dans un délai de trois ans et d'au moins 40% dans un délai de six ans. En France, seuls 10% des sièges des conseils d’administration des entreprises du CAC 40 sont occupés par des femmes.
Avec AFP.
