Les tenants de l'investissement socialement responsable (ISR) auraient-ils intérêt à regarder de plus près ce qui se fait en matière de finance islamique?
Selon Novethic, une firme française spécialisée en ISR, ces deux branches de la finance mondiale ont beaucoup en commun et elles se ressembleraient de plus en plus.
"Si ces "finances" se rejoignent par une finalité globale favorable au bien-être social et à un respect par l'homme de son environnement, la finance islamique est un système plus normé qui fournit à la fois des directives financières et extra-financières", indique Novethic dans une étude publiée à ce sujet. Selon Novethic, ces directives "convergent plutôt avec la finance éthique et de partage".
Ce qu'est la finance islamique
Fondée sur la charia, les produits financiers dits islamiques partagent des points communs avec l'ISR, en interdisant le placement dans des entreprises liées à l'alcool, au jeu, au tabac, à l'armement et à la défense. Mais d'autres restrictions supplémentaires s'appliquent, aux sociétés liées à la production ou à la transformation du porc. En outre, la loi islamique s'oppose au paiement d'intérêt, ce qui en principe, interdit d'investir dans des sociétés de financement hypothécaire, les banques et les sociétés d'assurance, puisqu'une part importante de leurs revenus provient de la perception d'intérêts.
Finalement, les plus rigoristes en finance islamique bannissent de leur univers les entreprises oeuvrant dans le monde du divertissement, tels que les restaurants et les hôtels. Enfin, les principes islamiques tournent le dos aux entreprises endettées. Par exemple, les fonds Amana, une famille de fonds communs islamiques américains, évitent les sociétés qui ont un niveau d'endettement supérieur à 33%, ce qui représente une bonne moitié des titres cotés au pays de l'Oncle Sam.
En savoir plus: http://ribh.files.wordpress.com/2009/06/novethic-finance-islamique-et-isr.pdf.