En matière de relations de travail, la compagnie IQT Solutions représente "un cas de figure extrême", selon la ministre du Travail, Lise Thériault.
En entrevue téléphonique mardi, la ministre a dit tirer une leçon des pratiques douteuses en cours chez IQT. Elle examinera au cours des prochaines semaines les moyens de renforcer la Loi sur les normes du travail et de mieux sensibiliser à leurs obligations les entreprises étrangères qui veulent s'installer au Québec.
Elle dit chercher des "garanties", sur le plan légal, que le scénario IQT ne se reproduise pas.
Mais il est loin d'être acquis que de telles "garanties" existent. Mme Thériault ne se fait d'ailleurs pas d'illusions.
Avec sa collègue ministre de l'Emploi, Julie Boulet, la ministre Thériault est allée à Trois-Rivières, mardi, rencontrer les employés licenciés vendredi par IQT, pour leur indiquer comment porter plainte à la Commission des normes du travail, en cas de réclamation possible, et les informer des programmes existants de reclassement offerts par le gouvernement.
La direction de l'entreprise américaine annonçait vendredi qu'elle fermait au total trois centres d'appels, forçant au chômage 1200 personnes dont 140 à Trois-Rivières, et des centaines d'autres à Laval et à Oshawa, en Ontario. Ils ont appris la nouvelle le jour même, sans préavis et sans même recevoir leur dernier chèque de paye ou une quelconque indemnité de départ.