Montréal est l'hôte de la conférence ministérielle des pays amis d'Haïti sur la reconstruction de ce pays dévasté par un puissant séisme au début du mois. La tâche s'annonce colossale, que peut-on attendre de cette première conférence sur la reconstruction d'Haïti?
«Il s'agira d'une première étape critique sur la longue route du redressement et ce ne sera pas un endroit où annoncer des contributions. Ce sont les secours d'urgence qui demeurent prioritaires», soutient le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, qui croit que ce qui importe d'abord, c'est de convenir d'un plan d'action commun, fondé sur une évaluation rigoureuse des besoins.
Les discussions serviront à obtenir, de premières mains, les informations des organismes non gouvernementaux qui viendront dresser le bilan des secours et du ravitaillement nécessaires.
A très court terme, ces données devraient permettre de coordonner les réponses aux problèmes jugés prioritaires.
Lorsque les questions d'urgentes seront réglées, ou en cours de l'être, les dirigeants et organisations amorceront la planification de la reconstruction à moyen et long terme, et ce, tant en matière d'infrastructures que de dispositions économiques.
Au terme de ces échanges, le ministre Cannon espère arrêter une date et un lieu pour une future rencontre de donateurs. Il estime qu'il est prématuré de parler de mesures économiques concrètes, mais que la dette d'Haïti sera certainement un des éléments pris en compte.
Il a d'ailleurs rappelé que l'an dernier, le Canada avait effacé une partie de cette dette.
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