Gestion de l'offre : «Non négociable», dit Charest

Publié le 15/11/2011 à 15:03, mis à jour le 15/11/2011 à 17:29

Gestion de l'offre : «Non négociable», dit Charest

Publié le 15/11/2011 à 15:03, mis à jour le 15/11/2011 à 17:29

Par La Presse Canadienne

Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a réitéré son appui au système de gestion de l'offre en matière agricole, alors que des rumeurs font état d'un nécessaire assouplissement de la position canadienne à cet effet, si le pays veut participer au partenariat transpacifique.

Certains observateurs font valoir que le Canada n'aura pas le choix d'alléger ses tarifs sur les produits laitiers et la volaille, à tout le moins, s'il veut participer au vaste marché des échanges en Asie.

Bien que le gouvernement de Stephen Harper ait nié être prêt à faire des concessions sur ces tarifs, le premier ministre du Québec a tenu, mardi, à défendre ce système de gestion de l'offre, qui permet aux agriculteurs d'obtenir un revenu plus stable en garantissant l'approvisionnement par un système d'offre et de demande mieux géré.

"Le régime de gestion de l'offre n'est pas négociable", a prévenu M. Charest, ajoutant qu'il ne doit pas être altéré. "On va défendre la gestion de l'offre", a-t-il assuré.

Le premier ministre du Québec en a profité pour refaire l'apologie d'une entente Canada-Europe, même si certains disent que l'économie mondiale se déplace plutôt vers l'Asie. Il affirme d'ailleurs que les parties sont "dans le dernier droit" de la négociation d'un partenariat élargi entre l'Europe et le Canada. "Et c'est un projet que le Québec a initié en 2007", a-t-il souligné.

Et bien que l'Asie représente un marché alléchant, l'Europe, a-t-il dit, finira par se relever des difficultés économiques que connaissent certains pays à l'heure actuelle. "L'Europe, c'est un marché de 500 millions d'habitants, c'est le marché le plus riche au monde. Une fois la crise passée, il reste que l'Europe sera toujours un marché de 500 millions d'habitants. Il faut voir plus loin que l'actualité, plus loin que les crises actuelles", a prévenu M. Charest.

Il a semblé étonné que cette question de la gestion de l'offre soit soulevée dans ce cadre-ci, celui de l'Asie. "Nous sommes actuellement dans une négociation Canada-Europe et on n'a jamais pensé, dans la négo Canada-Europe, que le Québec ou le Canada, avec l'Europe, allait régler un enjeu comme celui-là, alors que c'est un enjeu qui est vraiment d'ordre mondial. C'est davantage à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) que ça va se régler. Je ne m'attends pas non plus à ce que dans cette négociation, on règle la question des subventions agricoles", a opiné le premier ministre du Québec.

Du côté fédéral, c'est Maxime Bernier qui s'est fait le porte-parole francophone de la position gouvernementale. "Le passé est garant de l'avenir. Nous avons défendu la gestion de l'offre; nous allons continuer à la défendre", a-t-il assuré, ajoutant que "l'intérêt du Canada est toujours de défendre la gestion de l'offre".

À Ottawa, le ministre du Commerce international, Ed Fast, a dit croire que le Canada était capable de négocier le Partenariat Trans Pacifique et de protéger le système de gestion de l'offre en même temps.

"Au cours du week-end dernier, à l'APEC (Asie-Pacifique), nous avons manifesté notre désir d'adhérer au Partenariat Trans Pacifique. Et comme c'est le cas dans toutes les négociations commerciales auxquelles nous participons, le Canada va défendre ses intérêts particuliers dans tous les secteurs de l'économie, incluant la gestion de l'offre", a assuré M. Fast.

Il n'a toutefois pas voulu dire si le Canada se retirerait de la table de négociation si la gestion de l'offre était mise en cause. "Je refuse de spéculer sur l'issue des négociations. Nous nous assoyons à cette table de bonne foi et nous espérons que nos partenaires feront de même", a conclu le ministre Fast.

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