Le rapport, intitulé Canada 200, fait état d'une amélioration de la quantité et de la qualité de l'information dévoilée par rapport à l'année dernière.
Cinquante-cinq pour cent des entreprises ont répondu favorablement à la demande d'information sur les émissions de carbone et la consommation d'énergie, comparativement à 45 pour cent, en 2007. Et elles ont donné davantage de renseignements sur les coûts de l'énergie, de même que sur les coûts et les économies reliés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Len Coad, du Conference Board, a dit croire que la plus grande transparence des entreprises reflétaient un changement du portrait politique, social et réglementaire au pays.
"Il semble que les sociétés portent une plus grande attention au contrôle des émissions de carbone qu'il y a quelques années, et qu'elles sont mieux préparées à répondre aux requêtes d'information venant d'investisseurs", a fait valoir M. Coad.
Le rapport indique que 49 pour cent des entreprises sondées disposent d'un plan pour gérer leurs émissions. Certaines sociétés vont de l'avant avec leur propre plan pour réduire leurs émissions, tandis que d'autres attendent la publication des exigences réglementaires par le gouvernement de Stephen Harper.
Les conservateurs ont promis de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 pour cent par rapport au niveau de 2006, d'ici 2020, grâce à des règlements, un système d'échange de crédits d'émission, des investissements dans les technologies vertes et des crédits accordés aux entreprises qui ont déjà adopté des mesures proactives.
Les règlements, dont la publication des détails a été repoussée en raison de la tenue des élections fédérales cet automne, doivent entrer en vigueur le 1er janvier 2010. Des craintes ont été soulevées quant à la capacité de l'industrie de s'adapter à temps à ces nouvelles règles du jeu.
Le rapport fait valoir que les entreprises comptabilisent déjà les coûts futurs des émissions dans la planification des dépenses en immobilisations ayant une incidence sur les choix d'investissements.
Il indique que parmi les compagnies qui seront les plus affectées par la nouvelle réglementation, notamment celles dans les secteurs gazier et pétrolier, cinquante-huit pour cent établissent des projections de leurs émissions futures et de leur consommation d'énergie.
Le contrôle des émissions de carbone serait aussi discuté à un plus haut niveau qu'avant dans les compagnies, notamment au sein des conseils d'administration.