«La compensation, par rapport aux emplois perdus, doit se faire sur le territoire où se trouvaient les emplois», a plaidé Francine Ruest Jutras,
Une guerre de clocher se dessine pour mettre la main sur les millions de dollars alloués par Québec pour compenser la fermeture de la centrale Gentilly-2, de Bécancour.
Le fonds de diversification économique de 200 M$ doit ratisser plus large que les seuls environs de Trois-Rivières et s'étendre à tout le Centre-du-Québec, a fait valoir la présidente de la Conférence régionale des élus du Centre-du-Québec (CRÉ), Francine Ruest Jutras, mercredi, en commission parlementaire.
Même si trois travailleurs de Gentilly-2 sur quatre ont élu domicile à Trois-Rivières, la centrale est située à Bécancour dans le Centre-du-Québec et sa fermeture va affecter le portrait économique de toute la rive sud du fleuve Saint-Laurent, a expliqué la mairesse de Drummondville.
«On pense que c'est tout à fait normal que la compensation, par rapport aux emplois perdus, se fasse sur le territoire où se trouvaient les emplois: donc, prioritairement dans la région de Bécancour, qui est la première touchée, mais également dans toute la région du Centre-du-Québec», a-t-elle soutenu.
Mme Ruest Jutras estime que le mode proposé de répartition du fonds, soit 75% de la cagnotte pour les secteurs de Trois-Rivières et Bécancour, «pénalise» le Centre-du-Québec parce que les retombées risquent d'échapper à la région.
«Vous avez 800 emplois dans une région et vous dites: ce n'est pas grave pour cette région, on va compenser la région voisine parce que le taux de navettage fait en sorte que les gens viennent chercher leur chèque de paie à un endroit mais demeurent ailleurs. Ces emplois-là sont au Centre-du-Québec. Quand on va regarder les statistiques d'emploi, le perdant va être le Centre-du-Québec», a-t-elle lancé.
Plus tôt en matinée, la Fédération des travailleurs du Québec ( FTQ), qui représente les employés d'Hydro-Québec, a tenu un tout autre discours. Lisez la suite page 2