L'ingénieur François Perreault [Photo : www.ceic.gouv.qc.ca]
Genivar a eu recours à de la fausse facturation des années durant, au milieu des années 2000, pour pouvoir faire du financement politique municipal, a admis un ex-vice-président, mercredi, devant la Commission Charbonneau.
Et le procureur de la commission, Me Paul Crépeau, a révélé que les dirigeants de Genivar avaient donné quelque 500 000 $ aux différents partis provinciaux, de 1998 à 2011.
François Perreault, qui a été vice-président de Genivar jusqu'à vendredi dernier, a assuré que si la firme donnait aux partis politiques, c'est parce qu'elle était sollicitée pour le faire. « Si on n'avait pas joué le jeu, je ne crois pas qu'on aurait survécu dans ce monde-là. C'est presque une obligation » au municipal, a-t-il lancé.
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En 2010, lorsque Radio-Canada a diffusé un reportage sur de la fausse facturation, Genivar a déclenché une enquête interne. Celle-ci a permis de découvrir 17 fausses factures datant de 2005 à juillet 2009, autorisées et signées par les hauts dirigeants, dont lui-même.
Ces entreprises qui avaient émis de fausses factures à Genivar n'avaient en fait jamais rendu ces services. Il s'agissait d'« entreprises éphémères », qui ont pu exister temporairement puis sont disparues, a-t-il expliqué. La fausse facture était imputée à un projet donné de Genivar pour qu'elle semble plus plausible.
Jamais les coûts n'ont été refilés au client, le donneur d'ouvrage, a-t-il assuré.
M. Perreault n'a jamais mis ses supérieurs au courant. Il a affirmé en avoir payé le prix, lorsque le stratagème a été découvert, ayant été privé de son boni de 100 000 $. Il a aussi remis sa lettre de démission vendredi dernier.
Financement politique