Quand une minière procède au forage, l'environnement en prend un coup : équipes et équipement envahissent le terrain, après l'ouverture de la voie par un bulldozer qui détruit tout sur son passage.

Une société d'exploration australienne a trouvé une façon de forer en réduisant au minimum son empreinte écologique. Pluton Resources, qui lorgnait un gisement de fer sur un pic de l'île Irvine, dans la région du Kimberley (Australie de l'Ouest), a conçu une plateforme de forage en pièces détachées, transportable par hélicoptère et pouvant être assemblée en une journée. Du coup, plus besoin de routes. Les travailleurs sont transportés par hélicoptère et se déplacent à pied sur des sentiers balisés. La végétation n'est pas arrachée, mais taillée, et elle repousse en moins de six mois. Cela réduit les frais de restauration du site de même que les délais d'approbation.

Tous les déchets générés par les employés sont retirés du site et ceux-ci boivent de l'eau de mer désalinisée.

Une empreinte limitée

Selon la présentation de l'entreprise, faite à la dernière conférence annuelle du Prospectors and Developpers Association of Canada (PDAC), à Toronto, l'empreinte écologique de ce forage se limite à 100 mètres carrés, soit 1 000 fois moins que la superficie d'un forage traditionnel. C'est grâce à cette vision durable que Pluton Resources a obtenu l'autorisation de la tribu aborigène Mayala d'explorer son territoire, « là où le géant BHP Billiton s'est fait éconduire », signale le coordonnateur des relations avec la collectivité, Ric Davies.

Pluton Resources a aussi promis qu'elle cesserait toute activité jugée inacceptable par la tribu. Et comment s'y prendra-t-on pour réduire l'empreinte écologique durant la phase d'exploitation ? « Cela reste à voir. Cependant, on a pensé à des bateaux de croisière pour loger les employés », répond M. Davies.