FMI: la taxation des plus riches au menu

Publié le 17/04/2024 à 14:54

FMI: la taxation des plus riches au menu

Publié le 17/04/2024 à 14:54

Par AFP

«Sans une amélioration de la coopération internationale, ceux qui sont tout en haut continueront à trouver le moyen d’éviter les systèmes de taxes existants. Sans coopération, il y a une limite à ce que les États peuvent faire, qu’ils soient avancés ou en développement», a insisté le ministre des Finances brésilien, Fernando Haddad. (Photo: Getty Images)

Washington — La taxation des personnes les plus riches était au menu des discussions lors des réunions de printemps du FMI et de la Banque Mondiale (BM), mercredi, sous l’impulsion du ministre des Finances brésilien Fernando Haddad, dont le pays préside cette année le G20.

Le sujet est devenu d’autant plus sensible que les États ont besoin d’augmenter leurs revenus pour faire face à la consolidation budgétaire qu’ils doivent mener, pour conserver leur niveau d’endettement à des niveaux gérables pour leurs finances, mais également pour disposer des moyens nécessaires pour faire face aux importants investissements pour mener à bien la transition écologique et la lutte contre le réchauffement climatique.

Comme l’a répété la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva lors d’une table ronde au siège du FMI à Washington, en compagnie de M. Haddad et ses homologues français, Bruno Le Maire, et kenyan, Njung’una Ngundu, plus de 3 000 milliards de dollars américains (G$US), annuellement, sont nécessaires pour faire face aux défis du réchauffement climatique.

Mais «sans une amélioration de la coopération internationale, ceux qui sont tout en haut continueront à trouver le moyen d’éviter les systèmes de taxes existants. Sans coopération, il y a une limite à ce que les États peuvent faire, qu’ils soient avancés ou en développement», a insisté Fernando Haddad.

«Nous faisons face à une crise sociale et environnementale mondiale. Les inégalités progressent et les objectifs de développement soutenables risquent de ne pas être atteints. Pour ces raisons, j’ai appelé à une nouvelle mondialisation lors de la réunion du G20. C’est dans ce contexte que s’inscrit une coopération internationale sur l’imposition», a ajouté le ministre brésilien.

Le Brésil a fait de la question de l’imposition des plus riches un des principaux sujets de sa présidence du G20, qui a notamment été abordé lors de la réunion des ministres des Finances à Sao Paulo, en février dernier.

Bruno Le Maire a de son côté estimé qu’une telle taxation constituait le «troisième pilier» d’une taxation mondiale minimale, après les négociations déjà menées sur la taxation des plateformes internet et la taxation minimale sur les entreprises, appelant à plus de transparence et un échange d’information entre les États.

L’organisation non gouvernementale (ONG) Global Citizen a cité dans un rapport publié mardi cette taxation parmi les six sources de revenus potentielles pour les États afin de financer les investissements nécessaires dans la transition climatique.

Selon ce rapport, la fortune des personnes les plus riches a augmenté, collectivement, de 2,7G$US par jour depuis 2020 et ceux-ci émettent en moyenne un million de fois plus de dioxyde de carbone qu’une personne moyenne.

Une taxe visant les 3 000 personnes les plus riches pourrait rapporter près de 250G$US, selon Global Citizen.

 

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