Il voit des éclaircies qui pointent vers la reprise. Ce ton tranche avec les tableaux plutôt alarmistes que le FMI avait adopté à ce jour.
La reprise serait possible grâce à la remise en état des marchés financiers et si les décideurs économiques se tiennent aux politiques macro-économiques appropriées, soutient-il.
Pour les marchés financiers, «le plan de sauvetage de Fannie Mae et de Freddie Mac permettra de soutenir le marché immobilier américain, son système financier et l’économie dans son ensemble», affirme John Lipsky, avant d’ajouter que la poursuite de la restructuration de ces deux organismes pour les sortir de «la zone d’ombre entre le privé et le public» est une condition essentielle à la stabilité du système dans le long terme.
Quant aux politiques macro-économiques, elles sont composées d’un cocktail de mesures de relance pour les pays développés et rigueur monétaire pour les pays émergents.
Dans les pays développés, c’est le recul du pétrole conjugué au ralentissement économique qui, en contribuant à contenir les pressions inflationnistes, forment une planche de salut. «Les décideurs peuvent se permettre de maintenir des taux d’intérêts bas» et soutenir ainsi la reprise, dit-il.
Pour les pays émergents, la problématique sera de contenir l’inflation, quitte à adopter des politiques monétaires plus restrictives ou à laisser grimper les taux de change.
Prévisions
Pour 2009, le FMI prévoit désormais un PIB mondial de 3,7% contre des prévisions précédentes de 3,9%.
Le Fonds monétaire international maintient sa prévision de croissance du PIB américain à 1,3% pour 2008. Par contre, il a revu sa prévision de 2009 de 0,8% à 0,7%. Du côté de la zone euro, la prévision est révisée à la baisse de 1,7% à 1,4% pour 2008 et de 1,2% à 0,9% pour 2009.