De nombreux analystes tablent sur une contraction de l'économie au dernier trimestre 2008 et dans les 90 premiers jours de 2009, ce qui correspondrait à la définition classique de la récession, consistant en deux trimestres successifs de recul du produit intérieur brut (PIB). Certains estiment que la récession est déjà là.

La Maison Blanche quant à elle se montre réticente à parler de "récession" car la situation ne correspond pas encore à la définition, et surtout que le mot fait peur. Mais le président des Conseillers économiques de la Maison Blanche, Ed Lazear, interrogé dimanche en Californie par la chaîne de télévision CNN, a souligné que certaines régions, comme la Californie, présentaient un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale de 6,1% de la population active. "Nous sommes devant ce que je crois que n'importe qui qualifierait de récession dans certaines parties du pays", a-t-il lâché.

La Maison Blanche et le Congrès misent sur le plan de sauvetage de 700 milliards de dollars (522 milliards d'euros) pour injecter des liquidités dans le système, restaurer la confiance dans le marché du crédit et relancer l'économie.

Ed Lazear a déclaré dimanche qu'il faudrait "quelques mois avant que l'on constate un impact significatif" des mesures sur l'économie, "mais nous voyons déjà des impacts", a-t-il ajouté. "Ce que nous voyons, c'est que les banques veulent bien maintenant se prêter les unes aux autres", a-t-il poursuivi, se félicitant de cet "énorme plus pour l'économie".

Les démocrates au Congrès envisagent d'adopter, après les élections présidentielle, législatives et sénatoriales partielles du 4 novembre, un nouveau plan de stimulation de l'économie dont le montant pourrait s'élever à jusqu'à 150 milliards de dollars