Équiterre : Gaz de schiste et développement durable sont incompatibles

Publié le 21/09/2010 à 16:54

Équiterre : Gaz de schiste et développement durable sont incompatibles

Publié le 21/09/2010 à 16:54

Équiterre exige un moratoire sur l'exploitation des gaz de schiste au Québec et revendique l'élargissement du mandat confié au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) dans ce dossier.

Selon une analyse préliminaire produite par l'organisme, le développement de l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste au Québec risque fort de compromettre l'atteinte des objectifs du gouvernement dans le dossier des changements climatiques.

Aussi, Équiterre juge faible le potentiel de substitution du mazout et du charbon par le gaz naturel.

L'analyse estime de manière conservatrice que l'industrie des gaz de schiste pourrait ajouter au moins 1,9 Mt de gaz à effet de serre (GES) au bilan du Québec, soit 12 % de l'objectif de réduction fixé par le gouvernement à l'horizon 2020 et presque l'équivalent de ce qu'aurait émis la centrale thermique du Suroît.

«Nous ne voyons pas actuellement comment cette filière s'inscrit dans une démarche de développement durable. Ni le gouvernement ni l'industrie ne nous ont encore donné des raisons de croire que le gaz de schiste puisse s'inscrire dans la lutte aux changements climatiques», a déclaré Steven Guilbeault, coordonnateur général adjoint d'Équiterre.

Ainsi, l'organisation exige un moratoire, le temps que le gouvernement et l'industrie fassent leurs devoirs et répondent aux interrogations légitimes de la population.

Équiterre demande aussi l'élargissement du mandat confié au BAPE, afin que les Québécois puissent avoir des réponses satisfaisantes à leurs préoccupations en termes de lutte aux changements climatiques, de développement durable, de retombées économiques, de protection des terres agricoles et de l'eau, ainsi que d'acceptabilité sociale des projets.

Bien que le gaz naturel soit le moins polluant de sa catégorie, il constitue une des sources les plus importantes de GES à l'échelle mondiale, rappelle l'organisme. «À court terme, le gaz naturel pourrait, dans certains cas précis, servir d'énergie de transition et éliminer les sources encore plus polluantes, comme le mazout et le charbon. Mais il ne faut pas se leurrer. Cela ne se fera pas sans lois et règlements, qui ne sont actuellement pas en place au Québec», explique Hugo Séguin, conseiller principal pour Équiterre et co-auteur du rapport préliminaire.

«Il n'existe à l'heure actuelle aucune étude indépendante sérieuse sur les gaz de schiste et leurs impacts. Alors pourquoi se précipiter? Il n'y a pas d'urgence, hormis celle de répondre à des questions incontournables», ajoute Steven Guilbeault.

Cliquez pour consulter l'analyse préliminaire «Quelle place pour le gaz de schiste dans la lutte aux changements climatiques?».


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